Publié le lundi 20 mars 2023, le 6ème rapport de synthèse du GIEC fait le bilan de 8 ans de recherches et travaux scientifiques, les causes, les impacts et les mesures permettant d’atténuer le changement climatique. L’occasion pour nous de faire un focus sur ce qui concerne l’agriculture et l’alimentation.

Réduire l’impact de l’agriculture et l’alimentation

Le secteur agricole est responsable de 22% des émissions de carbone mondiales, et de 90% de la déforestation dans le monde. Il a donc évidemment un rôle à jouer pour atténuer le changement climatique. Ce 6ème rapport du GIEC rappelle plusieurs pistes pour réduire l’impact de l’agriculture et de l’alimentation : sur l’agriculture d’abord, il s’agit de diversifier les productions agricoles, de développer l’agroécologie, l’agroforesterie et l’agriculture urbaine.

Au niveau de l’alimentation, le GIEC nous dit :  « Les régimes équilibrés, à base de plantes comme ceux basés sur des céréales compètes, des fruits et légumes, des noix et graines et des produits animaux issus de systèmes résilients, soutenables et à basses émissions de gaz à effet de serre présentent des opportunités majeures pour l’adaptation et l’atténuation tout en générant des co-bénéfices significatifs en matière de santé humaine. »

Il est urgent d’adopter des régimes alimentaires moins riches en viande, équilibrés et durables. C’est ce que nous promouvons chez Optim’ism à travers nos paniers de légumes bio et locaux : des légumes biologiques cultivés localement sur nos fermes de Pont-Scorff, Riantec, Lanester et Moëlan-sur-mer notamment, riches et variés, pour une alimentation relocalisée, plus saine et moins émettrice de CO2. Aussi, ce rapport de synthèse pointe les inégalités très fortes au niveau mondial et au sein d’un même pays des impacts du changement climatique. Le GIEC (et la communauté internationale qui a validé ce rapport) insiste sur l’importance de « donner la priorité aux processus d’équité, de justice climatique, de justice sociale, d’inclusion et de transition juste ». C’est ce que nous faisons aussi avec notre dispositif paniers découvertes et paniers étudiants, pour que chacun.e puisse bénéficier de cette alimentation saine, variée, bio et locale.

Sur notre ferme de Saint-Urchaut à Pont-Scorff, nous expérimentons depuis 2004 la transition : les ânes ont remplacé les tracteurs, et nous avons posé éolienne et panneaux photovoltaïques pour aller vers l’autonomie en énergie. Nous testons des techniques d’agroforesterie pour limiter le vent, et donc l’assèchement des sols, et la plantation d’arbustes et de haies permet de recréer une biodiversité, et capter du CO2.

Adapter nos fermes aux changements climatiques

Selon le GIEC, les épisodes météorologiques extrêmes vont s’intensifier et devenir plus fréquents. Les sécheresses hivernales et estivales se succèdent, et s’il est indispensable de réduire nos émissions de carbone, le GIEC recommande aussi d’investir pour s’adapter, dans tous les secteurs.  Les chercheur.se.s disent notamment : « Les agriculteurs peuvent accroître la résilience climatique de leurs entreprises en diversifiant leurs cultures et leur élevage, en plantant des arbres et des arbustes sur les champs pour l’ombrage et la fumure organique (agriculture agroécologique). »

La priorité pour nous, c’est la gestion de la ressource en eau : une partie de nos surfaces cultivées sont recouvertes en permanence d’un végétal, via le paillage par exemple. Nous expérimentons aussi à Pont-Scorff le maraichage sur sol vivant. Nous avons investi sur l’ensemble de nos fermes pour améliorer l’irrigation : on arrose davantage au goutte-à-goutte, et de nuit pour éviter l’évaporation de l’eau. L’idée n’est pas d’inventer de nouvelles techniques, mais de systématiser des techniques existantes.

En 2020, la France lance un plan de relance qualifié d’historique, pour “redresser durablement l’économie et créer de nouveaux emplois”. Dans ce contexte, un fonds de développement pour l’inclusion (FDI) est lancé pour soutenir les structures d’insertion par l’activité économique. L’enjeu de ce fonds était de soutenir des investissements matériels conséquents pour les structures de l’IAE dans le but de structurer et professionnaliser leurs supports d’insertion, et de créer des emplois durables. 

Ce FDI a ainsi permis à l’association Optim’ism d’investir 1.3 millions d’euros entre 2020 et 2022 (dont 40% issus du FDI) et de créer 59 emplois en contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) et 24 emplois permanents autour de 3 axes de travail majeurs : l’agriculture et l’alimentation, la transition écologique et la mobilité. 

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