Titulaire d’une licence en communication et marketing, Aude, jeune ivoiro-burkinabé de 23 ans, a débarqué à Lorient le 8 février dernier et a intégré notre pôle communication pour un an. Optim’ism lui a tendu son micro à son arrivée.

A son arrivée, Aude a visité la ferme de La Croizetière à Riantec au moment du marché et de la préparation des paniers de légumes.

Pourquoi as-tu choisi La France et Optim’ism pour ta mission de volontariat ?

Mon ambition est de travailler au sein de grandes institutions internationales telles que les Nations Unies, le FMI ou la Banque Mondiale. Pour atteindre cet objectif, il est essentiel que j’acquière une expérience significative en volontariat et en engagement associatif, critères fondamentaux pour intégrer le programme Fulbright Scholarship.

Ayant déjà accumulé une expérience en Afrique, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Sénégal et au Mali., un changement de continent représentait pour moi une opportunité stratégique. La France s’est imposée comme une destination idéale. C’est un pays que je rêvais de découvrir. J’ai collaboré avec des partenaires français tout au long de mon parcours et que j’ai suivi un Bachelor au sein d’une université française.

Je suis titulaire d’une double licence : une licence en communication d’entreprise et marketing obtenue à l’Institut Supérieur Privé Polytechnique (ISPP), ainsi qu’un Bachelor en Responsable d’Activité Opérationnelle, obtenu à l’Institut Français de Formation aux Affaires et à la Gestion (IFAG – Campus Burkina Faso).

J’ai rapidement intégré le monde professionnel en obtenant mon premier emploi à l’âge de 20 ans en tant que commerciale au sein de mon université. Par la suite, j’ai rejoint « La Ruche », un espace soutenu par l’Ambassade de France au Burkina Faso, où j’ai occupé le poste d’Assistante chargée de la communication et de l’événementiel. Durant cette expérience, j’ai eu l’opportunité de travailler sur des projets d’envergure tels que les « 72 h de la Ruche », un événement mobilisant 1500 jeunes autour des questions d’employabilité, d’entrepreneuriat et d’innovation, ainsi que sur les ateliers post-sommet Afrique-France.

Pourquoi Optim’ism ? Parce que l’association favorise l’insertion sociale et professionnelle des personnes éloignées de l’emploi, en situation de précarité ou d’exclusion. Cette mission résonne particulièrement en moi, car j’ai moi-même été confrontée à des formes de rejet en tant que jeune étudiante. Je sais combien il est difficile de se sentir exclu.e de la société simplement en raison de son statut, de son niveau d’étude ou de son origine. Pour moi, chaque individu mérite d’avoir sa place et d’être valorisé pour ses compétences et son potentiel. L’engagement d’Optim’ism en faveur d’une économie plus solidaire m’offre l’opportunité de contribuer activement à la lutte contre ces inégalités sociales.

Tu dis aussi être très attachée à la cause environnementale. Peux-tu nous parler de ton expérience dans ce domaine ?

Mon intérêt pour les enjeux environnementaux et la lutte contre le changement climatique est l’autre raison qui m’a poussée à choisir Optim’ism. Nous faisons face à une crise écologique sans précédent, et il est essentiel d’agir pour préserver notre planète et nos ressources. Optim’ism est un acteur clé de cette transition écologique, en développant des initiatives locales telles que le maraîchage bio, l’entretien écologique des espaces verts ou encore la valorisation des déchets. Ces actions permettent non seulement de protéger l’environnement, mais aussi d’améliorer l’autonomie alimentaire du territoire.

J’ai déjà eu une expérience avec Nebeday, une organisation engagée dans la reforestation et la préservation de l’environnement. J’ai notamment participé à la construction de la grande muraille verte au Sénégal au cours d’une première mission de volontariat d’un peu plus d’un an. Je souhaitais poursuivre mon engagement dans ce domaine.

Lutter contre le chômage en Afrique fait aussi partie de tes engagements.

Oui, j’ai cofondé une association avec des amis pour accompagner les jeunes dans leur insertion professionnelle grâce à des formations, du coaching et des conseils pratiques. Avec notre projet phare, le « LinkedIn Tour », nous avons a déjà formé 1500 jeunes et nous ambitionnons d’en accompagner 5000 en 2025 à travers des tournées universitaires, des webinaires et des conférences.

La lutte contre le chômage, c’est l’autre aspect fondamental qui a guidé mon choix vers Optim’ism. Le manque d’opportunités professionnelles, notamment pour les jeunes et les personnes en situation de précarité, est une réalité préoccupante. Optim’ism apporte une réponse concrète à cette problématique en développant des activités génératrices d’emplois dans des secteurs porteurs. Ces initiatives permettent non seulement de créer des emplois, mais aussi de former des personnes à de nouveaux métiers, en leur offrant des perspectives d’avenir et une stabilité professionnelle.

Optim’ism représente pour moi une formidable opportunité d’apprentissage et d’échange. Cette expérience me permettra d’acquérir des compétences précieuses dans les domaines de l’économie solidaire, de l’agriculture durable et de la gestion de projets environnementaux. Elle me donnera l’occasion de partager mes propres expériences et d’apporter ma vision sur les enjeux sociaux et écologiques.

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