Pendant plus de 20 ans, Carima a évolué dans l’univers de la pâtisserie, jusqu’à ce qu’un accident la prive de l’usage de sa main et qu’elle devienne monitrice d’atelier. Son passage à Optim’ism a facilité son parcours de transition.

De la pâtisserie à l’accompagnement social, Carima est la preuve vivante qu’il est possible de se réinventer avec courage et passion. Son parcours est aussi riche qu’inspirant. Pendant plus de vingt ans, elle a évolué dans l’univers de la pâtisserie, d’abord à son compte pendant quinze ans, puis en tant que chef de rayon dans la grande distribution, gérant jusqu’à trois magasins et deux boutiques à la fois. Un métier passion qu’elle a dû quitter brutalement après un accident de travail qui l’a privée de l’usage de sa main.

Face à cette épreuve, Carima n’a pas baissé les bras. Elle a entrepris une réorientation professionnelle à travers un bilan de compétences, qui lui a révélé une autre de ses vocations : l’inclusion et la transmission de savoirs. Se découvrant une affinité particulière pour les jeunes et les publics en difficulté, elle a entamé une Validation des acquis de l’expérience (VAE) pour devenir monitrice-éducatrice.

Un stage déterminant en Esat

En janvier 2015, elle a rejoint Optim’ism où elle a animé pendant quelques mois des ateliers culinaires auprès de publics variés : centres d’hébergement, foyers, accueils de jour pour sans-abri, Restos du cœur… Ici, il ne s’agit pas seulement d’apprendre à cuisiner, mais de réapprendre à aimer cuisiner, à se reconnecter au plaisir de préparer un repas simple, sain et accessible, en privilégiant des produits locaux et bio. Les recettes sont faciles à reproduire et adaptées aux ressources limitées des participants.

Ce que Carima a le plus apprécié dans cette expérience ? Le partage, l’échange, la diversité des rencontres. « Chaque semaine, nous créons de nouvelles recettes, mais surtout, nous tissons du lien avec des personnes aux parcours très différents. nous apprenons autant que nous transmettons« , sourit Carima qui se projette aujourd’hui avec enthousiasme vers l’avenir.

Alors qu’elle se destinait d’abord à un poste de monitrice éducatrice, son expérience à Optim’ism et un stage à l’Esat de l’Armor à l’Argoat à Caudan l’ont amenée à reconsidérer son choix. « Je me suis rendue compte que ce qui me plaît le plus, c’est l’animation des ateliers”, se souvient-elle.

Son projet défini, elle a passé plusieurs entretiens pour des postes de monitrice d’atelier et a très vite été recrutée début juin, à l’Esat Alter Ego d’Hennebont où douze personnes préparent chaque jour environ 200 repas pour les salarié.e.s de l’établissement et les foyers de proximité.