On a planté des pommiers, des poiriers et des haies bocagère à la ferme apprenante de Kerguer avec nos partenaires du groupe Vinci !

Vendredi 28 novembre 2025, dans le cadre de notre partenariat avec la Fondation Vinci pour la cité, des salarié.e.s de SDEL atlantis, @Actemium et Actemium Marine ont participé à l’implantation d’un verger sur le site de la Ferme apprenante de Lanester. 97 pommiers et poiriers de variétés anciennes ont été plantés grâce à cette nouvelle forme de mécénat de compétences avec les entreprises du groupe Vinci. En lieu et place des celles détruites par le remembrement, des haies bocagères ont aussi été plantées sur un talus constitué suite au terrassement d’un nouveau hangar agricole sur le site.

Les plants sont issus de graines d’essences locales redistribuées sur le territoire sous le label national « Végétal Local » par Christophe Rémy, créateur de la Pépinière Osmose, à Moëlan,-sur-Mer.
La matinée s’est achevée par un barbecue avec une délicieuse salade préparée par le Chef de cuisine Giaccomo de notre bar-restaurant et tiers-lieu ressource à L’Embarcadère. Une salade qui a remporté un vif succès auprès de l’assemblée !

𝐋𝐞 𝐬𝐚𝐯𝐞𝐳-𝐯𝐨𝐮𝐬 ?

Recréer un maillage de haies vives est un enjeu pour le territoire. Constituées d’arbres, d’arbustes, d’arbrisseaux, de sous-arbrisseaux et de plantes indigènes, ces haies, éléments constitutifs du bocage traditionnel français, ont été mises à mal par le remembrement. Elles sont pourtant importantes pour la biodiversité et la bonne santé des sols.
Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les 145 millions de parcelles en France avaient une taille moyenne de 0,33 hectare, rendant difficile et peu rentable l’utilisation de tracteurs, moissonneuses batteuses et autres engins agricoles modernes.
Avec la politique de réorganisation des terres, qui s’opère successivement en 1946, 1959, 1960, puis de manière intensive entre les années 1960 et 1980, les paysages des campagnes ont été durement affectés.
Bocages, talus, fossés, mares et micro-zones humides ont été massivement détruits, impactant sévèrement la faune et la flore. Sur les 15 millions d’hectares remembrés, 750 000 km de haies vives ont été supprimés, particulièrement dans le nord de la France et la Bretagne.
Dès 1954, des voix se sont élevées pour en dénoncer les impacts éco-paysagers collatéraux, comme celle de Paul Matagrin, directeur de l’École nationale supérieure d’agronomie de Rennes.
Il craint «des conséquences climatiques, des problèmes d’eau et d’érosion des sols». «Notre équilibre écologique ancestral, dit-il alors, s’est brisé et nous ne savons pas encore quelle sera la limite de ces destructions irréversibles».
Les impacts du remembrement, révélés depuis, sont importants.
La faune et la flore ont été perturbées.
L’équilibre entre l’eau et les sols a été rompu, donnant lieu à des inondations, des pratiques de drainage pour évacuer l’eau ou assainir des zones humides. Il est aussi à l’origine de l’eutrophisation des milieux terrestres et aquatiques avec une augmentation des concentrations d’azote et de phosphore, dues à l’activité agricole pour l’un, des eaux résiduaires urbaines pour l’autre.
Sans la barrière naturelle des haies, le phosphore et l’azote, indispensables à la croissance des plantes, peuvent se retrouver en excès dans les eaux du littoral par le mécanisme du ruissellement par le sol, les nappes souterraines et les cours d’eau jusqu’à l’océan.
Des plantes aquatiques s’en nourrissent : les algues vertes ou laitues de mer, à l’origine des marées vertes lorsqu’elles prolifèrent et s’échouent sur les rivages.
Au bout de 24 h à 48 h, sous l’effet du soleil, elles entrent en putréfaction, forment une croûte et produisent du sulfure d’hydrogène (H2S), un gaz potentiellement mortel.